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5 mars 2010 5 05 /03 /mars /2010 18:18
  Les sachets et sacs plastiques


"Les matières plastiques ont envahi notre quotidien, difficile de leur échapper.
Elles sont le symbole de la société de consommation, car considérées comme un matériau non noble : les consommateurs l'assimilent à un produit "jetable" après usage." Source : EKOPEDIA

Nous avons tous salué l’avènement des sacs et sachets plastiques dans le paysage des emballages en Côte d’Ivoire.
Tous, Nous avons adopté ce type d'emballage. Force est de constater que les sacs et sachets plastiques sont pratiques. Ils rendent beaucoup de services. C'est à se demander d'ailleurs comment nous faisions avant leur avènement.

Nous en sommes mêmes arrivés à penser que leur utilisation est signe d'évolution.
Aujourd’hui presque tout s’emballe dans le sachet plastique : Les courses du marché ou du super marché, l’eau, les jus de fruits, les cacahuètes, l’attiéké, les sauces, le placali, la poudre de tabac, crème glacée, etc…

Naïfs, nous pensons que cela est signe de propreté.
Malheureusement, une fois le contenu de ces sachets consommé, nous nous contentons de les jeter dans la nature, généralement sur la voie publique.

C'est ce qui se passe avec les sachets d'eau qui sont aujourd'hui vendus à tous les carrefours et autres feux tricolores de la ville d'Abidjan. Une fois l'eau bue, le citoyen (?), par reflexe jette le sachet vide sur la voie.

Après le vent et la pluie font le reste : Ces sachets sont charriés et se retrouvent dans les bouches d’égouts, ou les canniveaux. Ils s’emplissent de sable ou de boue, bouchent les canalisations, s’incrustent dans le sol. L’eau de pluie ou simplement les eaux usées ne peuvent s’évacuer normalement.

Sacs plastiques ds canniveau



Au vu et au su de tous... Comment êut-on être étonné des inondations à Abidjan?

C’est d’ailleurs ce qui explique que maintenant à Abidjan, après une petite pluie, les rues sont inondées ! Les sacs plastiques ont tout bouché. Et l’on s’en étonne ! Cette année (2009), plus d’une vingtaine de morts du fait des inondations de la ville d’Abidjan. Les sacs plastiques sont responsables pour une grande part dans ces inondations.


Pour s'en rendre compte, ll suffit de voir les spectacle des sacs plastiques usagés melangés à la boue recouvrant entièrement  toutes  les voies de l'échangeur de l'indénié après une petite pluie.

Photo Indénié après pluie....

         Un drame écologique et environnemental
Dérivé du pétrole et du gaz, le plastique est une matière non bio-dégradable. En clair, ils ne pourrissent jamais ! Du moins pas avant
400 ans (au moins  130 ans)
Ce qui signifie qu'un sachet en plastique jeté dans la rue, dans la brousse ou dans l'eau, restera intact pendant plus d'un siècle.
Cela est totalement ignoré par les Abidjanais.

Et pourtant, lorsque l’on regarde bien les rues insalubres d’Abidjan d’aujourd’hui, l’on se rend aisément compte que plus de 80% des déchets qui jonchent les rues sont des sacs plastiques. 





Sacs plastiques ds canniveau

La plupart des sacs plastiques usagés se retrouvent dans les égoûts ou bouches d'égoût.

Un tour rapide à quelques arrêts de bus ou gares de woro-woro de la capitale, ou encore aux abords d’un complexe sportif après une manifestation sera édifiant quant à notre accoutumance à ce type d’emballage prétendument propre mais ô combien salissant et nocif. Une véritable catastrophe écologique est entrain de se dérouler sous nos yeux, par notre propre volonté.

Aucun espace n'y échappe : Abords de marchés, gares de bus ou taxis communaux, rues marchandes, trottoirs,etc...
Que dire alors des plages abidjanaises? Ces endroits où l'on se rend pour respirer l'air pur, profiter des bruits des vagues et admirer l'horizon, les pieds dans l'eau? Elles sont, elles aussi, envahies par les sacs plastiques. Et le spectacle n'est pas beau!!!

Illustrations

Plage1.jpg
Plage jonchée de morceaux de sacs plastiques usagés

plage2.jpg

Les sacs plastiques, un vrai fléau ! Le cauchemar de ville d’Abidjan.


La nocivité de ces sacs plastiques n'est plus à démontrer en réalité. En plus de boucher les canalisations, les sacs plastiques une fois enfouis dans le sol, peuvent empêcher les racines des plantes à aller en profondeur. Ce qui naturellement influence leur croissance. Ils sont aussi des pièges et nids à moustiques lorsqu'ils sont jetés dans la nature. Contribuant malheureusement ainsi à la propagation du paludisme.
Passons sur la pollution visuelle qu'ils engendrent dans les villes et mêmes les villages du pays.

Mais alors, que faire face à l'envahissement des sacs plastiques?
A la vérité, le problème n'est pas tant le sac plastique lui même ou son utilisation. Force est de reconnaitre qu'il rend bien de services. Son avènement a revolutionné l'industrie et le marché de l'emballage. Son coût très abordable en a fait un compagnon plus que fidèle pour tous.
Le vrai problème c'est ce que nous faisons du sac ou sachet une fois que nous nous en sommes servi.
Dans 95% des cas, une fois utilisé, le sachet se retrouve dans la poubelle au mieux sinon carrement dans la rue.

Tas de sacs plastiques2
Ici un tas d'ordures composé à plus de 90% de sachets plastiques

Son poids très très faible et son aspect nous font penser à tort qu'il est sans danger. A tort, l'on se dit qu'à cause de ce poids plume, le vent va l'emporter et donc il ne salira pas. Ce qui n'est pas faux dans l'obsolu. Mais où le vent le charrie-t-il? Dans un canniveau, une bouche d'égoût, une eau stagnante, etc... Après, impossible de s'en débarraser car non biodégradable.
Cette attitude est due à la méconnaissance de la nature de ce "bien".
C'est pour cela qu'il est impérieux de sensibiliser, sur le long terme, les populations sur le danger que représente ce type d'emballage pour l'environnement.
A terme, cette population doit gérer autrement ce type de déchets.
Il n'y pas d'autres choix. Les sacs plastiques ne doivent plus se retrouver dans la rue, sur la voie publique, dans les canniveaux, etc...
A défaut de s'en passer, nous devons apprendre à nous en débarraser convenablement en pensant à sa nocivité.

Quelques mesures pour éviter la pollution par les sacs plastiques:
- Eviter autant que possible d'y avoir recours.
- Aller au super-marché ou au marché avec un sac ou une corbeille.
- Ne jamais jeter un sachet ou un sac plastique sur la voie publique ou dans tout autre ouvrage d'assainissement.
- Apprendre à réutiliser les sacs plastiques.
- Garder chez soit les sacs et sachets utilisés afin de les donner aux collecteurs d'ordures. Ils ne pèsent et sont très peu volumineux une fois froissés.
- Encourager le recyclage des sacs plastiques.

Le recyclage comme solution
Le plastique n'est pas biodégradable et cela n'est pas le moindre de son coté nocif. Par contre, il est réutilisable plusieurs fois et surtout il est recyclable. Cette caractéristique peut aider à limiter sensiblement ses effets négatifs sur notre environnement.
En effet, plutot que de le jeter une fois utilisé, s'il n'est plus réutilisable dans sa forme initiale, nous devons penser à le stocker. Au bout d'une certaine quantité, ce stock peut être revendu aux unités de recyclage.
D'ailleurs, une frange de la population s'adonne déjà à cette activité qui gagnerait à être encouragée et vulgarisée par les pouvoirs publiques qui devront aussi aider à la création d'unités de recyclage du plastique.
Ce secteur d'activité offrira deux avantages au moins : Activité génératrice de revenu pour les populations et réduction de l'impact nocif du plastique sur l'environnement. 
En plus les usages du plastique recyclé sont nombeux.
Des pays comme le Mali s'y sont déjà mis.

L'interdiction comme solution au sacs plastiques?
Certains pays ont pris conscience du grand danger que représentent les sacs et sachets plastiques pour l’environnement et le bien être de leurs populations. A telle enseigne qu’ils y ont interdit purement et simplement leurs usages : Le Rwanda et l’Ouganda. L’Ouganda pense même à criminaliser l’usage de sacs plastiques sur son territoire… Le Gabon vient de prendre la décision d'interdire à partir à partir du mois de Juillet 2010, l'usage des sacs plastiques sur le territoire. Tout cela donne à réfléchir.

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